Coup d’envoi du sport sur ordonnance : « passer de 300 à 60 000 médecins prescripteurs », souhaite Valérie Fourneyron
Près de cinq ans après sa mise en place « expérimentale » à Strasbourg, la prescription de Sport Santé sur Ordonnance (SSO) est devenue le 1er mars une réalité dans toute la France.
Le Dr Valérie Fourneyron, ancienne ministre des sports et députée à l’origine de l’amendement qui a permis sa mise en place au niveau national dans le cadre de la loi de santé, a participé à son lancement symbolique avec ses créateurs strasbourgeois, entourés d’une vingtaine de patients pour qui le SSO se vit déjà concrètement.
Financement par les ARS
Ceux-ci font partie des 1 500 bénéficiaires du dispositif, qui leur permet d’exercer une activité sportive pendant deux ans, tout en étant totalement défrayés, grâce à une prescription de sport réalisée par l’un des 300 généralistes participant à l’opération. « Je souhaite que l’on passe de 300 prescripteurs à 60 000 », a déclaré le Dr Fourneyron, rappelant que les ARS sont désormais en mesure de financer des activités sportives, même si les modalités peuvent varier d’une ville ou d’une région à l’autre, car il n’y a ni financement, ni réglementation unifiée.
Pour elle, le SSO est une « petite révolution » qui illustre les bienfaits du « sport médicament », désormais unanimement reconnus dans le monde scientifique. Mais il prouve aussi que la France est en train de combler son retard en matière d’accompagnement et de traitements complémentaires.
Séance d’aquagym
La rencontre avec le maire de Strasbourg, Roland Ries, et son adjoint à la santé, le Dr Alexandre Feltz, s’est déroulée dans les locaux historiques des grands bains municipaux qui, il y a plus d’un siècle, furent justement conçus à des fins d’hygiène et de santé.
Une vingtaine de patients, la plupart en fort surpoids, ont effectué devant eux une séance d’aquagym assurée, comme pour l’ensemble du SSO, par un moniteur sportif de la ville. La natation, mais aussi le vélo et la marche, font partie des activités les plus prescrites dans ce cadre. Strasbourg s’apprête par ailleurs à rénover une partie de ces bains, pour en faire, justement, un « vaisseau amiral du Sport Santé sur Ordonnance », offrant de nouvelles activités aux patients concernés.
De notre correspondant Denis Durand de Bousingen
Source : Lequotidiendumedecin.fr