Le collectif inter-associatif Ni Pauvre Ni Soumis fait suite au mécontentement des associations de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes.
Non seulement la loi de février 2005 n’avait pas traité le problème des ressources mais Nicolas Sarkozy, qui avait pourtant fait de l’augmentation de l’AAH une de ses promesses de campagne, annonçait en juin 2007 ne plus pouvoir tenir ses engagements.
En colère, les associations tous handicaps ou maladies confondus, ainsi que les associations du secteur sanitaire et social se sont regroupées pour rédiger ensemble le pacte inter-associatif qui avait pour principal objectif de réclamer la création d’un revenu de remplacement égal au moins au montant du SMIC, indépendant des ressources du conjoint et quelque soit le lieu de vie de la personne.
C’est ainsi qu’en novembre 2007, le mouvement NPNS est né avec comme première marche, celle vers l’Elysée en mars 2008. Prés d’une centaine d’associations, dont l’AFSEP, se sont ainsi regroupées.
Le samedi 29 mars 2008, les parisiens découvraient dans leurs rues une manifestation peu habituelle : 35 000 personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes défilaient sur le bitume.
La force de ce rassemblement a contribué au maintien de la promesse électorale quant à l’augmentation de l’AAH. Néanmoins, le problème des ressources des personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes n’est pas pour autant résolu.
Ainsi, depuis le 29 mars 2008, des collectifs locaux (le plus souvent régionaux) des associations membres de NPNS se sont créés. Par leur intermédiaire l’expression des revendications reste toujours forte sur le terrain.
Au fil du temps les revendications se sont élargies pour demander aujourd’hui :
- la création du revenu d’existence un revenu au moins égal au montant du SMIC. Ce revenu doit être indépendant des ressources du conjoint, du concubin, de la personne avec laquelle un pacte civil de solidarité a été conclu, ou encore des personnes vivant sous le même toit, et ce, quel que soit le lieu de vie (domicile propre, établissement ou chez un tiers)
- l’augmentation du seuil d’accès à la CMU complémentaire pour que les « oubliés » de la CMU puissent avoir une couverture complète de leurs dépenses de santé, notamment les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé, de l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité ou de l’Allocation Supplémentaire Personnes Âgées
- la suppression des mesures de « régression sociale » franchises médicales et participations forfaitaires, forfait hospitalier, fiscalisation des indemnités du travail
Ni Pauvre Ni Soumis déplore :
- la non prise en compte de la situation particulière des personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes et de celle de leurs aidants familiaux dans le projet de loi portant réforme des retraites
- les critères très limitatifs sans aucune prise en compte des effets à long terme des expositions aux produits nocifs, au stress, … retenus pour la prise en compte de la pénibilité pour l’accès à la retraite